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LES VIOLETS DU SAHB
19 décembre 2011

A défaut de gagner Sélestat a fait briller ses pivots

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Au fil des matches, le pivot du SAHB Djordje Pesic apparaît de plus en plus efficace et devient un atout de poids dans le jeu de Sélestat. Archives Denis Werwer

À Dunkerque, le SAHB n’a pas engrangé de points supplémentaires mais a donné l’occasion à ses pivots de se mettre en valeur. Pesic (5 buts) et Aman (4) n’ayant connu aucun échec aux tirs.

Ah si tous leurs coéquipiers avaient connu la même réussite que ces deux-là, Sélestat serait rentré les poches pleines de son voyage dans le Nord. Comme l’immense sachet de pop-corn que le club des supporteurs a eu droit en guise de cadeau de la part du club local pour le chemin du retour.

Mais les autres tentatives venues d’un peu plus loin que la ligne des six mètres n’ont pas connu le même sort que le huit sur huit réussis par le duo Djordje Pesic (4 buts de champ et un penalty) et Valentin Aman (4 sur 4). Car la rugueuse défense nordiste n’a autorisé quasiment aucun shoot facile et que leur second gardien, William Annotel, s’est mis à briller au moment où les Alsaciens semblaient pouvoir inverser la tendance. Car samedi chez une équipe qui vient de passer de l’avant dernière place de la LNH à la quatrième, le SAHB a, encore une fois, été longtemps dans le coup (26-25, 52 e) avant de manquer de carburant sur la fin (31-27). Les Sélestadiens avaient pourtant presque comblé les quatre buts d’écart à la mi-temps (16-12, puis 19-18, 38 e). Décrochés à six buts (24-18) quelques minutes plus tard, ils sont encore revenus dans le match à force de volonté et de culot, d’arrêts précieux d’Ivezic et de contre-attaques joliment conclues par Jung et Freppel à chaque aile.

Un état d’esprit qui vaut cinq victoires

« C’est la force de cette équipe de ne jamais rien lâcher, s’en félicite son coach Jean-Luc Le Gall. Si on garde cet état d’esprit, on est capables de remporter ces 5 victoires qui nous manquent pour se maintenir. Ça donne aussi de belles perspectives pour l’avenir. Si on continue de la sorte, je nous vois capable d’ici 6 à 8 mois de rivaliser avec des équipes du calibre de Dunkerque. Mais samedi, on a manqué de régularité et de performances individuelles pour être à leur hauteur. »

Et quand on lui parle de la performance de ses pivots et du nombre de ballons qu’ils ont pu exploiter, l’entraîneur violet se réjouit de la capacité de son équipe à reproduire en match les schémas travaillés à l’entraînement. « Cela fait maintenant quinze jours qu’on se bat pour que les arrières jouent avec les pivots. Car l’absence de Vlado Ostarcevic qui était leur principal fournisseur, les a fait un peu moins participer au jeu. À Dunkerque, on a eu une réponse intéressante. »

Et quand il a fallu laisser Pesic sur le banc en raison d’une deuxième exclusion dès la 29 e minute, Valentin Aman a poursuivi l’œuvre de son prédécesseur en exploitant fort à propos toutes les passes de ses coéquipiers. « Je n’avais pas de doute sur la qualité de nos trois pivots car il faut aussi y inclure Olivier Jung (ce dernier étant occupé sur l’aile gauche, samedi), précise l’entraîneur. J’étais persuadé qu’on pouvait compter sur un garçon comme Aman au vu du travail qu’il a fourni ces quatre dernières semaines. Et Djordje Pesic n’a fait que confirmer ce que je pensais de lui. »

Arrivé cet été de l’Étoile Rouge de Belgrade, le massif pivot serbe (1,90 m pour 108 kg) a réussi son meilleur match et son meilleur total (5 buts) à l’issue de son 11 e match avec Sélestat. « Je ne peux qu’être satisfait de l’avoir recruté. Que ce soit pour son jeu, son tempérament et son comportement. C’est quelqu’un qui peut faire grandir l’équipe. Il ne doit pas hésiter à user de sa densité physique à l’entraînement. Car il doit être un modèle. »

À l’image de ses progrès en français qu’il apprend à raison de cinq heures de cours par semaine, le complice du gardien Obrad Ivezic s’adapte à vitesse grand V au jeu à la française. À une journée de la fin du cycle aller, il fréquente le haut du panier en matière d’adresse aux tirs avec un total de 25 buts en 31 tentatives. Soit un pourcentage de plus de 80 % qui le place entre Juricek et Tej, deux sacrées références.

La cible des arbitres

« Je n’avais pas l’habitude des défenses homme à homme très peu pratiquées dans le championnat serbe où on joue plutôt aligné en 6-0, explique l’héritier du fameux numéro 6 des pivots violets. Il m’a fallu un peu de temps pour m’adapter. Mais à chaque match, ça va mieux. »

Comme il lui faudra du temps pour être moins sanctionné par les paires arbitrales. Car son jeu physique en défense lui vaut encore pas mal de sanctions. « Les traitements ne sont pas égaux selon que l’on soit connu ou pas des arbitres. Ce qu’on tolère à Tej ou au défenseur de Dunkerque samedi (NDLR : Grocaut qui est passé sans encombre à travers le match alors qu’il aurait pu être sanctionné), on ne me l’autorise pas. C’est parce qu’on ne me connaît pas. »

Bridé pas ses deux fois deux minutes en première période, il n’a plus pu défendre comme il l’aurait voulu. Mais le temps joue pour lui. Le partenaire d’Ivezic, avec lequel il a fait ses classes au Sintelon Backa (prononcez Batchka) Palanka, confirme son pedigree (5 buts à Kiel en mars 2010 en Ligue des champions avec le Vardar Skopje). Quelque chose nous dit que son contrat d’un an devrait bientôt être prolongé.

 Christian Weibel

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